Mediapart et son empreinte carbone : décryptage de la saison 2

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EN BREF

  • Mediapart réalise son deuxième bilan carbone pour 2024.
  • Impact environnemental en baisse : 365 tCO2e contre 420 tCO2e en 2022.
  • Principaux postes d’émissions : transports et alimentation.
  • Transports : 65 tCO2e, baisse de 23%.
  • Alimentation : 60 tCO2e, chiffre affiné par une consultation de l’équipe.
  • Postes en hausse : locaux, déplacements domicile-travail et équipements.
  • Usages numériques générant 98 tCO2e, baisse de 15%.
  • Édition et événements : impact en net recul.
  • Encouragement à réparer et à choisir des appareils reconditionnés.
  • Suggestions pour réduire son impact pendant la consultation des contenus.

Mediapart, journal en ligne lancé en 2008, a récemment publié son deuxième bilan carbone pour l’année 2024, révélant une baisse de 13 % de son empreinte carbone par rapport à 2022, avec un total de 365 tCO2e. Les secteurs les plus émetteurs demeurent les transports et l’alimentation, bien que des efforts aient été faits pour réduire les déplacements professionnels en avion.

Les locaux, les déplacements domicile-travail et les équipements montrent une augmentation des émissions, en partie due à la croissance de la masse salariale. En revanche, les usages numériques ont diminué, passant à 98 tCO2e, tandis que l’impact des événements et de l’édition papier a nettement chuté.

Mediapart continue de prendre des mesures pour réduire son impact environnemental, tout en invitant ses lecteurs à adopter des gestes écoresponsables.

En cette fin d’année, Mediapart a franchi une nouvelle étape dans sa démarche écoresponsable en publiant son deuxième bilan carbone. Cette analyse vise à dresser un état des lieux de l’impact environnemental des activités de la plateforme pour l’année 2024, révélant une baisse significative de son empreinte carbone par rapport à 2022. Cet article propose une exploration détaillée de cette démarche, des résultats obtenus et des actions entreprises pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Une empreinte carbone en baisse

Depuis sa création en 2008, Mediapart a choisi d’opérer uniquement en ligne, une décision qui permet une réduction de l’empreinte carbone par rapport aux médias traditionnels imprimés. Cependant, cette empreinte n’est pas complètement nulle. À la fin de l’année 2023, Mediapart avait pour objectif de clarifier sa situation en réalisant son premier bilan carbone, se basant sur l’année 2022. Deux ans plus tard, une réévaluation de ces données a été effectuée, affichant un total d’émission de 365 tCO2e pour 2024, contre 420 tCO2e pour 2022. Cela représente une baisse de 13 % des émissions, un changement significatif qui mérite d’être analysé en profondeur.

Comprendre le périmètre du bilan carbone

Le bilan carbone de Mediapart a été réalisé en collaboration avec la société Carbon Cutter, laquelle avait déjà assisté le média lors de la première évaluation. Cette analyse s’est concentrée sur le périmètre « scope 3 », englobant toutes les activités nécessaires à la production des contenus et événements. Les appareils nécessaires à la lecture des contenus, tels que les tablettes et ordinateurs, ont volontairement été exclus du calcul, malgré leur impact écologique significatif au moment de leur fabrication et commercialisation.

Les principales sources d’émissions

Transports : toujours en tête

Le premier poste d’émissions de Mediapart reste celui des transports, excluant les trajets quotidiens domicile-bureau. Avec près de 65 tCO2e, cette catégorie représente environ 20 % de l’empreinte totale du média. Malgré ce constat, il est important de noter que la part des transports dans le bilan global a été réduite de 23 % par rapport à 2022, où le chiffre atteignait 84 tCO2e. Ce progrès est en partie attribué aux nouvelles politiques internes qui suggèrent de privilégier les déplacements en train, les voyages en avion étant déconseillés pour les trajets professionnels au sein de l’hexagone et vers les pays limitrophes. Ce changement de mentalité aide à diminuer des émissions parfois considérables lors des reportages ou rencontres événementielles.

Alimentation : un second poste significatif

Le deuxième poste d’émissions est celui de l’alimentation pendant les journées de travail, totalisant 60 tCO2e. S’appuyant sur une consultation anonyme de l’équipe, le dernier bilan carbone a permis d’affiner les calculs d’émissions liés à l’alimentation, révélant que la consommation de viande au sein de l’équipe était légèrement inférieure à celle de la moyenne nationale. Cette démarche montre l’importance d’une alimentation consciente et durable au sein d’une organisation.

Augmentation des émissions liées aux locaux et équipements

Locaux : des incidents regrettables

Contrairement à d’autres postes d’émission, ceux liés aux locaux, aux déménagements domicile-travail et aux équipements affichent une certaine augmentation. En effet, les émissions des locaux ont crû de façon significative, atteignant 50 tCO2e à cause de nouveaux travaux réalisés dans le bâtiment parisien. Ce point souligne l’importance de la gestion efficace des ressources dans des espaces de travail respectueux de l’environnement.

Déplacements domicile-travail :

Les déplacements domicile-travail ont aussi connu une hausse des émissions, atteignant 46 tCO2e contre 23 tCO2e en 2022. Bien que ces chiffres ne soient pas totalement comparables en raison de changements dans les modalités d’évaluation et l’impact accru du travail à domicile, ce constat appelle à une réflexion sur la mobilité des employés et sur l’importance du télétravail de manière durable.

Impacts numériques : des variations notables

Usages numériques : un léger recul

Les émissions générées par l’activité numérique de Mediapart constituent une part importante du bilan. Les serveurs nécessaires à l’hébergement du site, des applications mobiles ainsi que la diffusion de contenu vidéo sont vitaux au bon fonctionnement de Mediapart. Pour 2024, ces usages numériques ont généré 98 tCO2e, représentant une baisse de 15 % par rapport à l’année précédente, où elles s’élevaient à 115 tCO2e.

Certaines optimisations peuvent donc être mises en avant, telles que la décarbonation entreprise par l’hébergeur OVH qui a permis de réduire autour de 19 tCO2e les émissions liées à la consultation du site internet et des applications.

Organisation d’événements : un faible impact

Mediapart organise des événements régulièrement, comme des débats publics et des projections de films. Le bilan des émissions pour 2024 liées à ces événements est de 9 tCO2e, soit une réduction significative par rapport à l’année précédente, où le chiffre s’élevait à 45 tCO2e. Cela s’explique par le nombre d’événements ayant diminué et par des logistiques améliorées, qui prennent en compte l’impact du transport du public.

Stratégies pour réduire les émissions futures

Mediapart a pris bonne note des résultats de son bilan carbone pour enclencher une dynamique d’amélioration continue. L’objectif va au-delà de la simple évaluation de la situation : des actions concrètes sont mises en place pour réduire les émissions futures. Cela inclut la mise en place de formations pour sensibiliser les équipes à l’impact de leurs choix sur l’environnement.

Que pouvez-vous faire pour contribuer ?

Les mesures à prendre ne se limitent pas qu’à l’entreprise elle-même. Les utilisateurs de Mediapart sont également encouragés à faire leur part. L’utilisation d’appareils plus durables, la sélection d’une qualité d’image faible lors de la consultation des vidéos et l’usage du réseau wifi plutôt que des données mobiles sont quelques-unes des actions que chaque lecteur peut entreprendre pour réduire son empreinte liée à la consommation de contenu en ligne.

Une démarche vers la sensibilisation

La publication de ce bilan carbone témoigne d’une démarche proactive de Mediapart visant à informer et sensibiliser sur l’impact environnemental de ses activités. En encourageant un dialogue ouvert sur les pratiques écoresponsables, Mediapart espère inciter ses lecteurs à contribuer à cette lutte collective. Les échanges d’expériences et de bonnes pratiques sont cruciaux pour inspirer chacun à agir dans son quotidien.

Données et statistiques : un outil essentiel

Ce bilan carbone fournit des données précieuses qui seront utilisées pour informer les décisions futures de l’organisation. En intégrant des méthodologies rigoureuses et des outils d’évaluation, Mediapart cherche à développer des actions responsables et éclairées pour réduire son impact sur l’environnement.

Les limites de l’outil de calcul

Il est important de souligner que cette évaluation a ses limites. Par exemple, elle ne prend pas en compte les impacts de l’activité sur les écosystèmes et la biodiversité, ce qui rend l’analyse globale nécessaire mais incomplète. Mediapart s’engage à poursuivre l’amélioration et l’affinement de ses méthodes d’évaluation, impliquant les retours et les suggestions des lecteurs pour parvenir à des pratiques plus respectueuses de l’environnement à l’avenir.

Tout en continuant à oeuvrer pour une empreinte carbone réduite, Mediapart est bien conscient que la lutte pour l’environnement requiert l’implication de tous. La sensibilisation du public est essentielle : chaque geste compte et peut faire la différence. Ensemble, nous pouvons bâtir des pratiques médiatiques plus durables et conscientes des enjeux écologiques de notre époque.

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Témoignages sur Mediapart et son empreinte carbone : décryptage de la saison 2

Mediapart, en tant que média 100 % numérique, a toujours eu l’ambition de minimiser son impact environnemental. Dans son deuxième bilan carbone, l’année 2024 montre une baisse significative des émissions de gaz à effet de serre, passant de 420 tCO2e en 2022 à 365 tCO2e. Cette réduction de 13 % témoigne de l’engagement du journal à réduire son empreinte écologique.

Les transports, qu’ils soient liés aux déplacements professionnels pour des reportages ou des événements, représentent un vaste pourcentage de ces émissions. En 2024, les trajets en avion et les déplacements, à eux seuls, comptent pour 65 tCO2e, bien qu’une diminution de 23 % des émissions liées à ce poste ait été observée grâce à des conseils incitant à privilégier le train plutôt que l’avion.

La question de l’alimentation durant les heures de travail est également primordiale. Pour ce bilan, Mediapart a affiné ses calculs, révélant une empreinte de 60 tCO2e, reflétant une consommation légèrement inférieure à la moyenne nationale. Cette démarche montre l’intérêt du journal pour agrandir sa transparence sur ses pratiques internes.

Cependant, certaines catégories, telles que les locaux et les équipements, voient une augmentation de leurs émissions. Les locaux parisiens, en 2024, contribuent à hauteur de 50 tCO2e, ce qui souligne l’impact des travaux d’aménagement récents. De même, le bilan des déplacements domicile-travail a connu un bond à 46 tCO2e, liée à une hausse de la masse salariale.

La dimension numérique de Mediapart ne peut être omise, avec plus de 5 millions d’heures de visionnage des contenus vidéo en 2024. La consultation et le stockage de ces vidéos ont généré 36 tCO2e, bien que cette catégorie ait également enregistré une baisse par rapport à 2022. Cela est en partie dû à des efforts de décarbonation de l’hébergeur du site web.

Pour ceux qui souhaitent contribuer à la réduction de l’empreinte environnementale de leur propre consultation de Mediapart, il est conseillé de garder un appareil le plus longtemps possible et de privilégier les modes de connexion moins énergivores, comme le Wi-Fi plutôt que les données mobiles. Ces gestes simples peuvent considérablement influencer l’impact global d’une interaction avec les contenus numériques.

En somme, le bilan de cette saison 2 de l’empreinte carbone de Mediapart est révélateur des avancées et des efforts continus pour améliorer la durabilité de ses opérations. Cela reflète une prise de conscience croissante au sein du journal sur son rôle dans la précarité environnementale, tout en restant une source d’information précieuse pour ses lecteurs.

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