EN BREF
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Le 24 février 2025, le conflit entre l’Ukraine et la Russie a atteint son troisième anniversaire, laissant derrière lui un bilan humain tragique ainsi qu’un impact environnemental dévastateur. La guerre a entraîné une pollution chimique des sols, des eaux et de l’air, ainsi que la destruction des réserves naturelles. Selon un rapport d’experts, l’invasion russe a généré près de 230 millions de tonnes équivalent CO2, un chiffre comparable aux émissions annuelles de plusieurs pays. Les activités militaires et les feux de forêt amplifient cette pollution, accentuant un cercle vicieux de destruction. Environ 5 000 incidents environnementaux ont été recensés, dont plus de 2 400 crimes environnementaux. Les autorités ukrainiennes estiment que les dégâts environnementaux pourraient se chiffrer à 42 milliards d’euros, appelant ainsi à une responsabilité internationale concernant les crimes contre l’environnement.
Depuis le 24 février 2022, la guerre en Ukraine a provoqué des conséquences humaines tragiques ainsi que des dommages environnementaux considérables. Ce conflit, qui s’est intensifié et prolongé, a engendré une pollution chimique des sols, de l’air et des eaux, ainsi qu’une destruction des réserves naturelles. Les experts s’accordent à dire que l’impact écologique de cette guerre est catastrophique, avec des émissions de gaz à effet de serre en forte hausse et de nombreux incidents environnementaux enregistrés. Cet article vise à explorer ces conséquences en profondeur, en mettant en lumière l’état désastreux de l’environnement en Ukraine après trois ans de conflit.
Une guerre climaticide aux portes de l’Europe
Le conflit entre l’Ukraine et la Russie ne se limite pas à des pertes humaines et des destructions d’infrastructures. Il représente aussi une véritable crise écologique. L’Ukraine, riche en biodiversité, doit faire face à une pollution sans précédent. En effet, la guerre a généré une augmentation alarmante des émissions de gaz à effet de serre qui ont grimpé de 30 % au cours de l’année précédente. Le ministre ukrainien de l’environnement, Ruslan Strilets, a décrit la nature comme une “victime silencieuse”, souvent ignorée en raison de l’horreur du conflit humain.
Une pollution chimique alarmante
Les combats en Ukraine ont entraîné une pollution chimique des sols, des eaux et de l’air, exacerbant ainsi la détérioration de l’environnement. Des substances toxiques issues des explosions, des incendies et des opérations militaires se sont infiltrées dans l’écosystème local. Selon un rapport, les pertes de terres agricoles cultivables à cause de cette pollution menacent non seulement la sécurité alimentaire en Ukraine mais ont également des répercussions sur la santé des populations vivant à proximité des zones de conflit.
Les produits chimiques tels que les hydrocarbures et divers polluants industriels se mélangent à la terre et au goût de l’eau, créant ainsi une forme de dégradation que l’on pourrait qualifier d’écocide. Il a également été rapporté que les feux de forêt, intensifiés par le conflit, relâchent des polluants dans l’atmosphère et provoquent l’acidification des sols, ce qui nuit à la biodiversité.
Bilan carbone alarmant
La guerre en Ukraine a également un bilan carbone sidérant. Selon une étude récente, l’invasion russe a émis près de 230 millions de tonnes équivalent CO2 depuis le début du conflit. Pour mettre cela en perspective, cela représente les émissions annuelles combinées de plusieurs pays européens comme l’Autriche et la Hongrie, ou encore l’équivalent de 120 millions de voitures sur les routes.
La majorité de ces émissions est attributable aux activités militaires, notamment les lourdes machineries de guerre et les matériaux de construction comme le béton et l’acier utilisés pour créer des fortifications. Ces émissions ne sont pas seulement le résultat des hostilités et des frappes, mais également des efforts de reconstruction des infrastructures détruites, qui génèrent à elles seules des émissions considérables.
Un cercle vicieux d’incendies de forêt
Un phénomène aggravant dans cette situation désastreuse est la hausse des incendies de forêt provoqués par les combats. L’étendue des terres brûlées a plus que doublé par rapport aux années précédentes, avec 92 000 hectares détruits en 2024. Ces incendies contribuent davantage au bilan carbone, avec des émissions atteignant 25,8 millions de tonnes équivalent CO2, soit une augmentation de 118 % par rapport aux moyennes antérieures.
Les pompiers se heurtent à de nombreux obstacles pour éteindre ces incendies en raison des hostilités persistantes et de l’exploitation minière dans la région. Les conditions climatiques extrêmes, accentuées par le changement climatique, rendent la situation encore plus préoccupante, créant un terme que certains chercheurs qualifient de “cercle vicieux de destruction”.
Les dommages environnementaux et leurs évaluations
Pour documenter les dégâts, l’Ukraine a mis en fonctionnement une application mobile, EcoZagrova, permettant à ses citoyens de signaler les incidents environnementaux. Depuis 2012, près de 5 000 incidents ont été enregistrés, avec plus de 2 400 crimes environnementaux identifiés. Ce recensement est essentiel pour comprendre l’ampleur des dommages causés au paysage et aux écosystèmes ukrainiens.
Le coût total des pertes environnementales liées à la guerre a été estimé à plus de 42 milliards d’euros. Ce chiffre est calculé sur la base du coût social du carbone, évalué à 185 dollars par tonne de CO2 équivalent. Les dommages causés à l’environnement sont donc non seulement un actif perdu pour l’Ukraine, mais également un indicateur de la responsabilité à long terme que la Russie devra assumer en raison de cette guerre.
Un appel à la responsabilité internationale
Face aux vastes dégâts environnementaux, les autorités ukrainiennes appellent la communauté internationale à considérer les implications écologiques de la guerre dans ses réponses et négociations à venir. L’Ukraine cherche à tenir la Russie responsable non seulement pour les pertes humaines et infrastructurelles, mais aussi pour les crimes environnementaux commis pendant ce conflit.
Ce plaidoyer s’inscrit dans une dynamique plus large, où les conséquences environnementales des conflits armés doivent être prises en compte dans les discussions internationalistes. Des organisations écologiques et des groupes de défense des droits humains travaillent à sensibiliser le public et les décideurs politiques sur l’urgence d’intégrer ces considérations écologiques dans la législation et les pratiques internationales.
Réfugiés climatiques et migrations environnementales
En plus des pertes directes de biodiversité et de pollution en Ukraine, le conflit a engendré des déplacements massifs de populations considérés comme des réfugiés climatiques. Des millions de personnes ont fui non seulement en raison de la guerre, mais aussi à cause de la détérioration des conditions environnementales dans leur région. Ce phénomène de migration environnementale est désormais un sujet majeur sur l’agenda politique international.
À mesure que le conflit s’éternise, l’impact sur les populations locales et migrantes continuera de croître, mettant davantage de pression sur les ressources naturelles dans les pays voisins, ce qui pourrait mener à des tensions supplémentaires et à de nouveaux conflits.
Malgré l’absence d’une conclusion détaillée, il est évident que les trois années de conflit en Ukraine ont produit un impact dévastateur sur l’environnement, un aspect trop souvent négligé dans les discussions sur la guerre. Les conséquences de ces dommages toucheront non seulement l’Ukraine, mais aussi le monde entier, exposant des lacunes dans la manière dont nous considérons les conflits et leur répercussion sur notre précieux écosystème.

Témoignages sur l’impact environnemental du conflit en Ukraine
Les répercussions de trois années de guerre en Ukraine sont alarmantes. Un écologiste local témoigne de l’ampleur des dégâts : « Nous avons vu l’environnement se dégrader sous nos yeux. Les forêts, autrefois denses, sont désormais des zones brûlées. C’est comme si la nature elle-même pleurait. »
Un agriculteur, inquiet pour son futur, ajoute : « Les sols sont pollués, les produits chimiques issus des bombardements se retrouvent dans nos cultures. Nous ne savons pas si nos récoltes seront sûres à consommer, et cela affecte notre quotidien. »
Une habitante de la région, ayant perdu sa maison lors d’un incendie causé par les hostilités, raconte : « Les feux de forêt se propagent si rapidement maintenant. Je n’ai jamais imaginé que ma vie serait détruite par une guerre. Les pompiers ne peuvent même plus atteindre les zones touchées. »
Un expert en écologie souligne la gravité des émissions de gaz à effet de serre générées par le conflit : « L’invasion a produit près de 230 millions de tonnes de CO2. Ces chiffres devraient alerter le monde entier sur l’urgence d’agir. L’environnement est une victime silencieuse de cette guerre. »
Enfin, un jeune activiste s’exprime sur l’impératif de la responsabilité collective : « Nous devons sensibiliser la communauté internationale. Les dommages environnementaux causés par cette guerre ne peuvent être ignorés. C’est notre planète qui est en jeu. »