La Class40 prend le virage de l’écologie : un bilan carbone pour des courses en mer plus durables

découvrez l'importance de la durabilité et ses impacts sur notre environnement. explorez des stratégies et des pratiques pour adopter un mode de vie écoresponsable et contribuer à un avenir plus vert.

EN BREF

  • Class40 dévoile son premier bilan carbone en mai 2025.
  • Collaboration avec Bpifrance, l’ADEME et Climat Mundi.
  • Estimation des émissions de gaz à effet de serre à 1899 tonnes de CO₂ équivalent pour 2023.
  • 40% des émissions proviennent des déplacements, notamment les voyages en avion.
  • Objectif de réduction de 27% des émissions d’ici 2026.
  • Mesures : interdiction des retours en cargo, calculateur d’empreinte carbone, analyse de cycle de vie des matériaux.
  • Un exemple pour le secteur de la voile sportive et son avenir durable.

L’association Class40, reconnue dans le monde de la course au large, a présenté son premier bilan carbone en mai 2025, en partenariat avec Bpifrance, l’ADEME et Climat Mundi. Cette initiative témoigne de son engagement vers une décarbonation de la voile, avec un objectif clair : réduire de 27 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2026. Le bilan révèle que les déplacements, notamment en avion, représentent 40 % des émissions, incitant l’association à envisager des mesures concrètes telles que l’interdiction des retours en cargo et la mise en place d’un calculateur d’empreinte carbone pour les équipes. La Class40 aspire à devenir un exemple durable pour le monde de la voile sportive.

Dans un contexte de prise de conscience croissante des enjeux environnementaux, la Class40, une référence dans le monde de la course au large, s’engage résolument dans une démarche écologique en réalisant un bilan carbone inédit. En mai 2025, cette initiative marque un tournant significatif pour cette classe sportive qui, en collaboration avec des acteurs tels que Bpifrance, l’ADEME et Climat Mundi, entend ancrer la durabilité au cœur de ses compétitions. Cet article explore les différentes dimensions de cet engagement, ainsi que les résultats saisissants de cette étude sur les émissions de gaz à effet de serre générées par les équipes et les événements Class40.

Une démarche volontaire et structurée

La Class40 a entrepris un bilan carbone exhaustif de ses opérations dans le cadre du programme Diag Décarbon’action en 2023. Sous cette initiative, l’objectif principal est de quantifier les émissions de gaz à effet de serre, d’identifier les postes les plus polluants et de tracer une feuille de route ambitieuse de réduction des émissions d’ici 2026.

La volonté de décarbonation se manifeste à travers une démarche rigoureuse et systématique. En collaborant avec des organisations reconnues et des experts spécialisés, la Class40 affirme son intention de devenir un acteur modèle pour le secteur nautique. L’accent est mis sur la transparence et l’analyse, deux piliers essentiels pour établir une stratégie de transition écologique efficace.

Un secteur dynamique, mais un défi environnemental considérable

Avec près de 180 adhérents à son actif, la Class40 offre une plateforme compétitive pour les skippers, qu’ils soient professionnels ou amateurs. Le circuit international de cette classe est prisé pour son accessibilité et la diversité des compétences qui le composent. Cependant, le bilan carbone de la classe montre que l’impact environnemental du secteur reste significatif.

Pour l’année fiscale 2023, les équipes ont généré un total de 1899 tonnes de CO₂ équivalent. Ce chiffre se traduit par l’émission de gaz à effet de serre équivalente à celle de 200 Français sur une année ou l’équivalent de deux concerts réunissant 50 000 personnes. En moyenne, chaque équipe a produit 38 tonnes de CO₂e sur la même période, soulignant l’importance de la prise de conscience au sein de la communauté nautique pour amorcer un changement.

Analyse des facteurs d’émissions

Les déplacements en première ligne

Le poste le plus émetteur de la Class40 est lié aux déplacements, qui représentent environ 40 % des émissions totales. En effet, les voyages en avion à eux seuls ont compté pour 647 tonnes de CO₂e, soit 81 % des émissions liées aux déplacements et près d’un tiers de l’empreinte carbone globale de la classe. Ces chiffres incitent à une réflexion sur les modalités de transport des équipages et des compétences lors des différents événements internationaux.

Pour 2023, un calendrier chargé en compétitions a exacerbé cette problématique, mettant en lumière l’urgence d’agir pour réduire cette dépendance environnementale. La Class40 envisage donc de reconsidérer les pratiques logistiques pour limiter ces déplacements en avion, qui sont souvent inévitables mais doivent être optimisés.

Empreinte des bateaux : un facteur variable

En parallèle, les embarcations elles-mêmes contribuent également aux émissions, représentant environ 27 % du total. Ce taux varie en fonction de l’âge des bateaux : un modèle récent peut émettre environ 16 tonnes de CO₂e par an, tandis qu’un ancien peut n’émettre que 4 tonnes. Cette disparité souligne la nécessité pour la Class40 d’encourager des innovations dans la conception et l’utilisation des nouvelles technologies pour réduire l’empreinte carbone de chaque bateau.

De plus, le retour en cargo des bateaux après les compétitions transatlantiques représente également un défi, avec environ 25 % des émissions. Cette pratique logistique soulève des questions quant à la durabilité et doit être révisée dans le but de rendre les courses plus écologiques.

Une méthodologie réfléchie derrière les résultats

Des hypothèses éclairantes

Les experts qui ont conduit le bilan ont appliqué une méthodologie soigneusement pensée. Ils ont retenu une durée d’amortissement de 10 ans pour les bateaux, avec 75 % de l’empreinte répartie sur les quatre premières années d’utilisation. Ce choix stratégique vise à atténuer les impacts mesurés sur la base des usages actuels, tout en omettant délibérément la seconde vie que certains bateaux peuvent engager, ainsi que les avancées technologiques récentes.

Des comparaisons avec d’autres études de la voile, comme la Route du Rhum, ont permis d’ajuster l’estimation des émissions à 31 tonnes de CO₂e par bateau récent, corroborant ainsi les résultats obtenus. Les calculs incluent par ailleurs des éléments comme les jeux de voiles, qui apportent une contribution supplémentaire à l’empreinte carbone, représentant jusqu’à 9 tonnes par an.

Objectifs de réduction et engageantes initiatives

Une vision claire à l’horizon 2026

Fort de ces constats, la Class40 s’est fixée un objectif ambitieux : réduire ses émissions relatives de 27 % d’ici 2026. Pour atteindre ce but, un plan d’action structuré a été élaboré, axé sur quatre grands axes : l’optimisation des retours transatlantiques, la limitation des déplacements lors des événements, l’amélioration de la conception des nouveaux bateaux, et l’instauration d’une exemplarité globale au sein de l’écosystème nautique.

Mesures concrètes à mettre en œuvre

Parmi les mesures envisagées dans ce plan d’action, plusieurs actions essentielles se distinguent :

  • Interdiction des retours en cargo après les transatlantiques, demandant une navigation retour avec un matériel éprouvé.
  • Limitation des déplacements des équipes lors d’événements intermédiaires comme le Défi Atlantique.
  • Établissement d’un calculateur d’empreinte carbone pour chaque équipe, afin de les responsabiliser dans leur propre transition.
  • Obligation d’analyse de cycle de vie pour les chantiers navals, en ce qui concerne la coque et les pièces principales.
  • Mise en place d’une trajectoire de réduction obligatoire pour garantir la certification Class40.
  • Sensibilisation généralisée à l’échelle de l’écosystème (équipages, partenaires, sponsors, prestataires).
  • Efforts de communication pédagogique sur les actions en cours pour “démystifier” la décarbonation.

Un exemple inspirant pour d’autres classes

Le diagnostic carbone opéré par la Class40 s’inscrit dans une approche de progrès continu, ce qui signifie que ce bilan n’est pas un acte isolé, mais qu’il servira de référence pour les analyses futures et modifiera les pratiques en fonction des nouvelles données. 2023 constitue une année charnière qui annonce des efforts supplémentaires entre 2024 et 2025 afin de changer la tendance des émissions observées jusqu’à présent.

La Class40 aspire à devenir un modèle pour d’autres classes de course. Son modèle de licence associative encourage l’accessibilité, favorisant des changements collectifs. Dans ce cadre, l’implication des membres de la Class40 apparaît essentielle pour atteindre les objectifs collectifs de durabilité.

Collaboration avec les acteurs publics

Ce travail de diagnostic a été élaboré en partenariat avec des organismes publics comme Bpifrance et ADEME, grâce au programme Diag Décarbon’action, en collaboration avec l’Association Bilan Carbone (ABC). Le soutien technique a été assuré par Climat Mundi et Green You Up, deux organismes spécialisés dans l’élaboration de stratégies bas carbone pour les organisations sportives.

Ce soutien institutionnel contribue à ancrer la démarche de la Class40 dans une logique d’intérêt général, permettant de croiser les objectifs sportifs avec les enjeux environnementaux et économiques actuels.

Dans le cadre de cette initiative d’envergure, la Class40 démontre qu’il est possible d’allier réalisation sportive et impératif écologique. Par ses efforts en faveur de la durabilité, la classe se positionne comme un acteur responsable dans le paysage maritime contemporain. En s’attaquant aux défis environnementaux avec rigueur et créativité, elle ouvre la voie à une nouvelle ère pour la voile compétitive, où performance et respect de l’environnement coexistent harmonieusement.

découvrez les enjeux et les pratiques de la durabilité : un guide complet sur les initiatives écologiques, les modes de vie responsables et les solutions pour préserver notre planète pour les générations futures.

Témoignages sur l’engagement environnemental de la Class40

La Class40 s’engage dans une démarche proactive envers la durabilité et l’environnement. Ce bilan carbone est un pas décisif vers une course au large plus responsable. Les membres de l’association mesurent l’impact de leurs actions sur le climat et se montrent déterminés à réduire leur empreinte écologique.

Un skipper participant a souligné : « Cette étude carbone est essentielle pour notre future. Il est temps que nous prenions conscience de notre empreinte et que nous agissions. Le rapport nous offre des pistes concrètes pour réduire nos émissions. »

Un partenaire de Class40 a également partagé sa vision : « En tant qu’entreprise, nous soutenons pleinement cette initiative. Réduire notre impact environnemental est non seulement une obligation éthique mais aussi une exigence pour préserver l’avenir de la voile et de nos océans. »

Un membre de l’équipe technique a confié : « Avoir une évaluation claire de nos émissions nous permet d’être plus responsables. Chaque skipper peut désormais participer activement à cette transition écologique, en choisissant des solutions alternatives pour leurs déplacements et leur équipement. »

Nous avons aussi recueilli l’avis d’un jeune équipier : « C’est inspirant de voir que la Class40 se veut un leader dans la durabilité. Cela nous montre que chaque geste compte. Je suis fier de faire partie d’une classe qui prend au sérieux les enjeux climatiques. »

Un représentant de l’ADEME a précisé : « Le bilan carbone de la Class40 est un modèle à suivre dans le sport nautique. Leur volonté de se surpasser reflète l’engagement croissant des acteurs du secteur envers le respect de notre planète. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *