Industrie chimique : pilier essentiel pour un « Made in Morocco » responsable et durable

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EN BREF

  • Industrie chimique : 25% des exportations industrielles du Maroc.
  • Renforcement de la compétitivité via la décarbonation et la d_urlabilité.
  • Accompagnement des exportateurs pour intégrer les standards internationaux.
  • +23,3% de croissance prévu pour 2024 et objectif de +30% d’exportations d’ici 2027.
  • Hub continental pour la chimie durable avec investissements de 120 MMDH en cours.
  • Mix énergétique : > 37% d’énergies renouvelables.
  • Importance de la transparence et des normes pour l’accès aux marchés.
  • Collaboration entre institutions et entreprises pour un Made in Morocco responsable.

L’industrie chimique marocaine, qui représente 25% des exportations industrielles et génère de nombreux emplois, joue un rôle fondamental dans la promotion d’un Made in Morocco responsable et durable. Lors du 21ème workshop annuel de la Fédération de la Chimie et de la Parachimie (FCP), il a été souligné que les exigences internationales évoluent rapidement, rendant la décarbonation et l’efficacité énergétique indispensables pour rester compétitif sur le marché mondial. À cette fin, des initiatives visant à accompagner les entreprises vers une approche durable ont été mises en avant, tout en visant à diversifier les marchés d’exportation. Le Maroc se positionne ainsi comme un hub de chimie durable, intégrant des pratiques respectueuses de l’environnement et des normes de durabilité pour renforcer son image sur la scène internationale.

L’industrie chimique marocaine se positionne comme un acteur incontournable dans la réalisation d’un « Made in Morocco » à la fois responsable et durable. Grâce à ses capacités d’innovation et son engagement vers un développement durable, ce secteur joue un rôle clé dans l’exportation des produits marocains et dans la création d’emplois. Cet article explore les multiples facettes de l’industrie chimique marocaine et son rôle stratégique dans la transition vers une économie plus verte et durable.

État des lieux de l’industrie chimique au Maroc

Le Maroc possède un secteur chimique en pleine expansion, qui représente environ 25% des exportations industrielles du pays. Ce secteur est composé de plus de 1.600 entreprises et emploie plus de 80.000 personnes, contribuant significativement à l’économie nationale. La chimie et la parachimie continuent d’évoluer avec des avancées technologiques et une attention accrue portée aux normes environnementales.

Avec un chiffre d’affaires de 182 milliards de dirhams en 2024 et des exportations atteignant 95 milliards de dirhams, l’industrie chimique se présente comme un pilier essentiel pour l’économie marocaine. Ce secteur est également le premier investisseur industriel du Royaume, ayant engagé plus de 48 milliards de dirhams en 2024.

Les enjeux de la durabilité

Les multinationales et les marchés internationaux imposent des critères de durabilité de plus en plus stricts. Hassan Sentissi, Président de l’ASMEX, a souligné que près de 70% des grandes entreprises prennent en compte la durabilité dans leurs décisions d’achat. Pour les exportateurs marocains, intégrer des pratiques durables est désormais un avantage compétitif indispensable.

Encore plus, la durabilité ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais comme une opportunité de croissance et d’innovation. Optimiser les chaînes logistiques, réduire l’empreinte carbone et améliorer l’efficacité énergétique sont autant de leviers accessibles aux entreprises cherchant à se démarquer sur le marché mondial.

La transition vers une chimie durable

La transition vers une chimie durable passe par l’adoption de nouvelles technologies et de méthodes de production plus écologiques. Dans ce sens, plusieurs initiatives ont vu le jour pour encourager les entreprises à adopter des pratiques respectueuses de l’environnement. Le contrat-programme récemment signé vise à augmenter les exportations de 30% d’ici 2027, en se focalisant sur de nouveaux marchés africains et moyen-orientaux.

Le Maroc est en bonne voie pour devenir un hub continental de la chimie durable. Son mix énergétique inclut déjà plus de 37% d’énergies renouvelables, et une capacité supplémentaire de 15 GW d’énergies vertes est attendue d’ici 2030. Avec des investissements d’environ 120 milliards de dirhams, le Royaume renforce son infrastructure pour répondre aux exigences croissantes de durabilité.

Formation et accompagnement des acteurs du secteur

Un des défis majeurs réside dans la formation des actifs du secteur chimique. L’ASMEX a mis en place des programmes d’accompagnement pour aider les exportateurs à se conformer aux nouvelles normes. La certification et l’audit des bilans carbone, par exemple, sont désormais essentiels pour accéder aux marchés internationaux. En formant des vérificateurs et en facilitant l’adaptation aux normes ISO, le Maroc se prépare à améliorer sa compétitivité.

Les entreprises doivent adopter une approche proactive en matière d’innovation et de mise en conformité. Cela implique non seulement la maîtrise des normes environnementales, mais aussi la participation active à l’élaboration de celles-ci. Un cadre de collaboration entre les institutions, les entreprises et les pouvoirs publics est indispensable pour réussir cette transition.

Impacts économiques et emplois

Le secteur chimique non seulement soutient l’économie nationale, mais génère également de nombreux emplois dans des domaines variés tels que l’automobile, l’agriculture, la santé et les technologies vertes. En tant que créateur d’emplois, l’industrie chimique contribue à stabiliser le marché du travail et à offrir des opportunités aux jeunes. Le marché de l’emploi est en pleine transformation, avec un besoin croissant de travailleurs spécifiquement formés pour les nouvelles technologies et pratiques durables.

La dynamique de croissance du secteur, prévue à +23,3% en 2024, indique des perspectives favorables. Cela se traduit par une orientation export dépassant 50% du chiffre d’affaires, permettant aux entreprises marocaines de se diversifier et d’accroître leur compétitivité sur les marchés internationaux.

L’importance de l’innovation

Pour pérenniser cette dynamique, l’innovation s’avère essentielle. La collaboration avec les universités et les centres de recherche permet d’encourager le développement de nouvelles solutions technologiques. Le commerce équitable, l’économie circulaire et l’hydrogène vert sont d’autres axes sur lesquels le secteur chimique s’engage dans sa quête de durabilité.

Des initiatives comme la transformation des déchets en matières premières, le développement de nouveaux procédés moins polluants et l’utilisation de matières biodégradables reflètent cette volonté d’innovation. Le Maroc a d’ailleurs la possibilité de se positionner en leader dans l’industrie verte, grâce à des ressources naturelles abondantes et à un fort potentiel de recherche.

Les témoignages des acteurs du secteur

Les acteurs du secteur chimique expriment une vision commune de l’avenir, fondée sur la durabilité et la responsabilité. Ils reconnaissent que les défis liés à l’environnement doivent être au cœur des stratégies d’affaires. Salah Eddine Bennani, associé chez Mazars Forvis, souligne l’importance du « bilan carbone » pour accéder aux marchés. Il insiste sur l’idée que la durabilité est désormais un levier d’efficacité opérationnelle, mettant en lumière l’importance d’intégrer des données fiables pour répondre aux attentes des clients.

En parallèle, des experts financiers tels que Zakaria Garti de la BERD affirment que 75% des projets financés intègrent une dimension verte. Cela montre bien que le financement devient crucial pour la transition des entreprises vers des modèles de production durables.

Le soutien des institutions gouvernementales

Le gouvernement marocain, par la voix de Omar Hejira, Secrétaire d’État au Commerce extérieur, met en avant la dynamique exceptionnelle de l’industrie chimique. Les autorités s’engagent à soutenir la croissance du secteur par le biais de programmes et de partenariats stratégiques. La mise en place d’accords avec des institutions financières permet d’offrir aux entreprises un appui financier pour leurs projets d’innovation durable.

Des crédits à taux préférentiels sont proposés aux membres de la FCP, soulignant l’intérêt croissant des autorités à accompagner le secteur vers une transition réussie. Le but est d’assurer un soutien économique aux projets qui répondent aux exigences de durabilité, avec une attention particulière consacrée à l’évaluation environnementale et sociale de chaque projet.

Le Maroc comme hub de la chimie durable

Avec ses atouts stratégiques, le Maroc est en bonne voie pour devenir le hub continental pour la chimie durable. En raison de sa position géographique, de son accès aux marchés africains et européens, ainsi que de sa richesse en ressources naturelles, le pays a toutes les clés en main pour se démarquer. Les autorités marocaines, en collaboration avec les acteurs du secteurs, travaillent à la mise en place d’une stratégie nationale ambitieuse pour renforcer cette place incontestée.

Les avancées significatives réalisées en matière de transition énergétique témoignent de cette volonté. Le pays intègre des énergies renouvelables dans son mix énergétique, posant ainsi une base solide pour le développement de projets innovants dans le cadre de l’industrie chimique. Les initiatives, telles que celles liées à l’hydrogène vert, renforcent cette tendance et permettent au Maroc de se positionner comme un acteur de choix dans le domaine de la chimie durable.

Des défis à relever

Malgré des avancées prometteuses, des défis subsistent. L’intégration des normes environnementales, la concurrence sur le marché international et la nécessité d’une adaptation constante aux exigences du marché mondial sont des éléments cruciaux à prendre en considération. Les entreprises doivent continuellement ajuster leurs stratégies pour répondre aux exigences de durabilité, tout en maintenant leur compétitivité.

La mobilisation de l’ensemble des acteurs – entreprises, institutions, gouvernement et spécialistes – est primordiale pour surmonter ces défis. Chacun doit jouer son rôle pour assurer la durabilité du secteur, en investissant dans la formation, en favorisant l’innovation et en mettant en place des pratiques respectueuses de l’environnement.

En somme, l’industrie chimique marocaine se trouve à un tournant décisif. Grâce à sa capacité d’adaptation et son engagement vers un avenir durable, elle s’érige en pilier fondamental du « Made in Morocco ». Avec les efforts conjugués des diverses parties prenantes et un soutien institutionnel, le Maroc peut transformer l’industrie chimique en un modèle d’innovation responsable, prêt à relever les défis d’un monde en constante évolution.

Pour plus d’informations sur l’impact bioéconomique et les initiatives vertes dans l’industrie chimique, n’hésitez pas à consulter les liens suivants :
Flasheconomie,
Le Matin,
Industries.ma

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L’industrie chimique au Maroc se positionne comme un acteur clé dans la construction d’un modèle économique durable et responsable. En effet, elle représente près de 25% des exportations industrielles du pays et est un véritable moteur de création d’emplois, générant plus de 80.000 postes directs. Cette dynamique témoigne des enjeux cruciaux auxquels le secteur est confronté, notamment en matière de développement durable.

Les professionnels du secteur soutiennent que pour réussir cette transition, il est indispensable de réduire l’empreinte carbone et d’optimiser l’efficacité énergétique. « La transition énergétique ne peut pas se faire sans l’engagement de l’industrie chimique », déclare un dirigeant d’une entreprise chimique locale. « Nous avons la responsabilité de repenser nos processus pour intégrer des pratiques durables qui répondent aux exigences du marché international. »

Les exportateurs marocains sont de plus en plus conscients que la décarbonation et la mise en œuvre de normes environnementales strictes leur ouvrent la voie vers de nouveaux marchés. « Nous ne sommes plus en compétition uniquement sur le prix, mais sur notre capacité à innover de manière responsable », précise un exportateur engagé pour une chimie verte. « Adopter une culture de la durabilité est désormais notre meilleure stratégie pour nous démarquer. »

Les initiatives mises en œuvre par la Fédération de la Chimie et de la Parachimie (FCP) visent à accompagner cette transformation. « Nous avons formé une équipe de vérificateurs pour garantir la conformité aux normes de durabilité« , affirme un responsable de la FCP. « Cela permet aux entreprises de naviguer dans un cadre règlementaire qui évolue rapidement et de renforcer leur compétitivité à l’export. »

La synergie entre le secteur de l’industrie chimique et le gouvernement se renforce, comme le souligne un responsable du ministère de la Transition énergétique. « Nous avons des objectifs ambitieux, avec une croissance de plus de 23% prévue pour 2024 et une part de plus de 50% de l’activité tournée vers l’export. » Cela souligne l’importance de l’industrie chimique dans l’atteinte des objectifs nationaux de développement durable.

Les témoignages des acteurs du secteur illustrent bien que l’autonomie stratégique du Maroc s’appuie sur une chimie durable qui allie innovation, responsabilité sociale, et environnementale. « Notre engagement va au-delà de la rentabilité ; il s’agit de construire un avenir où le Made in Morocco devient un symbole de qualité et d’exemplarité. » conclut un chef d’entreprise.

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